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Le Débarquement en Provence

L’Armée B : les troupes du débarquement

La force d’intervention française en Provence, appelée la « Première Armée Française », est aux Ordres du général de Lattre de Tassigny et se destine à libérer le territoire français du joug ennemi. Composante principale de l’Armée Française de la Libération, elle est d’abord connue sous le nom de 2ème Armée puis d’Armée B, à partir du 23 janvier 1944. Ses différentes unités proviennent du « Corps Expéditionnaire Français » dirigé par le général Juin et ayant contribué à repousser les forces de l’Allemagne Nazie lors de la Campagne d’Italie, ainsi que d’unités stationnées en Corse ou en Afrique du Nord. Ces unités militaires, aussitôt arrivées sur les plages de Provence, ne cesseront de se battre durant les mois qui suivront le débarquement. Leur avancée en pays provençal sera marquée par l’assaut triomphant des puissantes places fortes allemandes de Hyères, Toulon et Marseille.

Le soutien des Forces Françaises de l’Intérieur

Le général de Lattre de Tassigny prend rapidement conscience du rôle de terrain important que peuvent jouer les maquisards. En effet, avec l’aide des résistants locaux, les troupes armées réussissent à verrouiller toutes les voies d’accès aux zones de débarquement. Par leur parfaite connaissance du territoire, les FFI apportent une aide précieuse aux soldats alliés dans leur progression pour libérer le Sud de la France. l'Ors de la préparation du débarquement allié, leur mobilisation sera soigneusement préparée par le général Cochet. Un service de liaison les relie à la Première Armée Française et un bureau FFI est même opérationnel au Ministère de la guerre.
Ces Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) réunissent tous les groupes militaires de la Résistance intérieure française qui se sont constitués dans la France occupée et sont placées sous l’autorité politique du Général de Gaulle.

Une armée motorisée et autonome

L’Armée B qui débarque en Provence compte 260 000 hommes répartis en sept divisions, dont deux blindées : elle est entièrement motorisée. Dès sa nomination, le général de Lattre de Tassigny, homme de tempérament, s’impose comme un général français, et non comme un subordonné du commandement américain. Un accord interallié prend place pour que l’officier français assume, après le débarquement, le commandement tactique des opérations sur le sol français. C’est donc une division française modernisée et récemment constituée, mais aussi une unité autonome relevant directement du gouvernement français qui viendra libérer le Sud du pays.